Flagrant délire
Création 2014
2ème solo de FLAG (création 2012/2014)

“Toute respiration propose un règne. Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t’es promis à toi-même.”
René Char

Inscrit comme le deuxième acte de FLAG (création 2012-2014), ce solo aborde les questionnements chers à la démarche du chorégraphe : la construction de l’identité par le territoire.

Ici, Tony Thich replonge dans la genèse de sa pratique. Il partage en direct ses doutes et ses convictions, ses élans fulgurants et ses réserves intimes. Il évolue dans un espace scénographique aux multiples dimensions. Cette scénographie, qui nous rappelle aux textures urbaines (plexiglas et métal), offre non seulement un terrain d’expression aux déplacements vertigineux de l’interprète, mais révèle aussi les enjeux qu’il traverse.

Emporté par la musique de Vivaldi, il récidive à l’envie sa partition initiale sur une version toute en finesse et en énergie du passage presto de l’Eté des Quatre Saisons par Il Giardino Armonico. Ses reprises nous rappellent l’exigence de cette pratique qui allie préparation mentale et inlassable travail de répétition.

Cette partition solo, telle qu’il la traverse, est une évocation du mythe d’Icare. Il défie la gravité, pourtant, chacune de ses échappées le ramène au sol et à ce poids qui l’attache à terre.Tous ses gestes arrachés, ses questions suspendues, n’appellent aucune réponse et renforcent l’intensité du moment partagé. Il exprime bien plus qu’il ne signifie.

Nous le surprenons en Flagrant délire... d’insubordination.

Avis de JDB Prod : Un solo à la fois impressionnant et rempli d'émotions. Nous vivons les doutes, les envolées, les reprises en retenant notre souffle! Il pratique l'Art du déplacement mais danse magnifiquement bien aussi, un grand moment qui peut être présenté dans la série des 3 soli de FLAG ou être proposé seul, il est rempli de sens et de beauté.


Compagnie : Yann Lheureux
Conception et chorégraphie - Yann Lheureux
Interprète Art du déplacement - Tony Thich
Coach Yamakasi - Williams Belle
Création sonore - Yann Lheureux
Scénographie - Emmanuelle Debeusscher
Crédits photos : Virginie Espana, Sylvie Veyrunes, Antony Passant, Marc Ginot

Production
Cie Yann Lheureux | Association Être en Scène
Coproductions
Festival Montpellier Danse 2014, Montpellier
Le Merlan - Scène nationale à Marseille
Lieux Publics Centre national de création, Marseille
Soutiens et accueils en résidence
CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Cie Kafïg
(accueil studio)
Le Théâtre - Scène nationale de Narbonne

 

Informations pratiques :

Durée : 24 minutes
Tranche d'âge : à partir de 8 ans
Espace scénique :10 mètres sur 10 mètres
Jauge : à voir selon le site

Technique :

prévoir 10m de large sur 10m de profondeur avec sol plat et tapisde danse noir (à défaut, le sol ne doit pas présenter de graviers).
Voir avec le contact technique pour les conditions selon l’horaire de jeu.
PRE PLANNING TECHNIQUE
La Cie demande un pré-montage lumière, s’il y a lieu.
JOUR J
MATIN
1. Montage du tapis de danse ou du revêtement.
2. Montage du décor : 2 heures avec 2 techniciens
demandés.
3. Montage du son : 1 technicien son demandé.
APRES-MIDI : répétitions.
DEMONTAGE DU DECOR : 2 techniciens demandés.
* Loge à proximité
N.B.
SI NOCTURNE : Prévoir 3 horiziodes en direct.
Extinction éclairage public à définir s’il y a lieu.

 

Présentation du projet FLAG
Yann Lheureux
Création 2012-2014

“Ils brandissent l’étendard, non pas celui de leur nation, ni celui de leur nouvelle famille, mais celui de leur indéfectible liberté qu’ils portent au-devant d’eux.
Au travers de leur pratique et de leur condition d’électron libre, ils tentent d’abroger les frontières géographiques en se reconstituant des familles par-delà les frontières. Ces trois artistes incarnent leur propre parcours, exposent leur talent, explosent leur cadre en direct…

Avec FLAG, Yann Lheureux poursuit sa ligne de travail interrogeant les liens entre identité et territoire. Cette succession de soli est construite avec des interprètes hors pairs, emblématiques de leurs pratiques : hip-hop, BMX et Art du déplacement. Ils apparaissent ici dans leur vigueur et leur virtuosité tout en exposant leur fragilité, leur sensibilité. Ces trois opus raisonnent entre eux, séparés et traversés par les mêmes enjeux.

“La notion de territoire est une question récurrente dans mon parcours. En 2003, j’implantais la Cie à l’Atelier dans le centre de Montpellier. Cet enracinement posait d’emblée la dualité entre ancrage et voyage. Les créations de la Cie étaient, jusqu’à présent, une manière d’en saisir les sens, les enjeux et les risques.
Chaque chorégraphie devenait alors une nouvelle tentative d’abroger les frontières, de décloisonner :
No one’s land et la déterritorialisation chère à Deleuze ; Fragments intimes et ce corps captif, libéré enfin par la foi ou la folie ; Manifestement et cette invitation au public à expérimenter la situation du clandestin dans un espace enclos sur le plateau, introduisant Reach our soul où tombent les murs séparant artistes et public, ouvrant les horizons et perspectives sur trois pays ; Instinct et ses sept danseurs qui s’affranchissent de l’espace ; le rituel de Macadam Instinct et l’utilisation des nouvelles technologies (téléprésence) abolissant les séparations entre deux pays, deux équipes, deux assemblées.
FLAG témoigne d’une tentative, celle de se reconstituer une famille, de créer un égrégore pour échapper au tangible des frontières géographiques.

LA FIGURE DU SOLO
Le portrait
Il m’apparaît aujourd’hui que le point de départ de chacune des créations se situe dans la particularité d’un espace. L’interprète, en tant qu’individu, se trouve alors en prise avec ce territoire. Avec FLAG, le curseur de cette fascination s’est déplacé vers la notion d’identité, replaçant l’être au cœur du projet. Si les pièces précédentes m’ont sans cesse ramené au comportement de l’individu en groupe, FLAG s’exprime au travers de la figure du solo, revient à un travail sur l’intime et chasse l’aspect exclusivement spectaculaire de ces disciplines. Ces interprètes sont les gardiens d’une pratique, d’un univers (hip-hop, BMX, Art du déplacement) et de son évolution. Et s’ils avaient inventé ce stratagème pour parcourir le monde, choisir leur famille, leur appartenance, leur territoire ? Quand les origines leur collent à la peau, ils se prononcent alors d’une autre culture, d’une autre hérédité.

L’espace PUBLIC
l’art en milieu urbain
L’urbanisation, la privatisation, la mondialisation, transforment les usages des espaces publics et les uniformisent. Ces territoires qui sont autant de “chez soi” entremêlent le personnel et le collectif, le privé et le public. La danse en paysage urbain répond à un besoin de liberté et l’extérieur oblige à transcender ses propres limites qu’elles soient dans la relation aux spectateurs, au sol, avec la météo ou les bruits environnants...
Spectacle vivant et espace public ont un lien réciproque et fondamental : la danse y puise une inspiration et y trouve une confrontation immédiate avec son public tandis que le lieu public se redécouvre comme un espace de liberté. L’art en milieu urbain favorise la réappropriation de ces espaces, en y invitant d’autres formes de sensible et de poésie. Le hip-hop, le BMX et l’Art du déplacement sont des pratiques directement issues de nos cités. Elles sont l’expression d’un cri, souvent celui de la jeunesse. Et si ces pratiques flirtent dès leur genèse avec le danger, se frottent aussi bien aux murs de bétons qu’aux murs du pouvoir, elles ont désormais acquis leur légitimité et le statut d’expression artistique. Ces adeptes devenus artistes ont su déjouer les contraintes imposées par la ville, la cité, pour les transcender.
Espaces scéniques, espaces urbains ? Transposable en intérieur comme en extérieur, chacun des soli de FLAG éprouve ces deux contextes de dramaturgie et pose une question : jusqu’où devrons-nous réinventer ou déroger aux règles de l’art ?

1h18
Spectacle conseillé à partir de 8 ans
Conception et chorégraphie - Yann Lheureux
Interprète sud-coréen Flagrant délit - Lee Woo Jae,
Interprète français Flagrant délit - Alex Tuy
Interprète Flagrant délire - Tony Thich
Interprète Flat/grand délit - Vincent Warin
Créations sonore et lumière - Yann Lheureux,
Serge Oddos

Production :
Cie Yann Lheureux | Association Être en Scène

Coproductions : 
Festival Montpellier Danse 2014, Montpellier
Le Merlan - Scène nationale à Marseille
Parc de la Villette (WIP Villette), Paris
CND (Centre National de la Danse), Pantin
Lieux Publics Centre national de création, Marseille
HanPAC Festival 2012, Séoul (Corée du Sud)

Soutiens et accueils en résidence : 
Réseau Déambulation
Chorège / Relais culturel Régional du Pays de Falaise
CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Cie Käfig (Accueil Studio)
Le Théâtre - Scène nationale de Narbonne
La Fabrik, Combaillaux

Partenaires : 
Institut Français de Paris
Institut Français de Séoul

Avec les précieuses collaborations de :
Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup
Centre Culturel Coréen, Paris
Centre Chorégraphik Pôle Pik, Lyon
Le Gymnase / CDC de Roubaix
Cie. Didier Théron / Espace Bernard Glandier, Montpellier
La Région Languedoc Rousillon
Copie privée
Réseau Déambulation
Adami
“L’Adami, société des artistes-interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également avec ses aides aux projets artistiques.”
La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.

Flagrant délire

vignette ylSpectacle familial à partir de 8 ans

Ici, Tony Thich replonge dans la genèse de sa pratique. Il partage en direct ses doutes et ses convictions, ses élans fulgurants et ses réserves intimes. Il évolue dans un espace scénographique aux multiples dimensions. Cette scénographie, qui nous rappelle aux textures urbaines (plexiglas et métal), offre non seulement un terrain d’expression aux déplacements vertigineux de l’interprète, mais révèle aussi les enjeux qu’il traverse.
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